- Restauration de Meubles -
LETTRE J
JABODOT Claude
Claude Jabodot - ébéniste Paris. Après avoir travaillé chez les maîtres Revault et Mathieu Criard, il s'établit rue du Faubourg-Saint-Antoine, vers 1757. On le trouve cité sur les états de payements des Menus-Plaisirs pour la fourniture d'une cassette en marqueterie à fleurs destinée qu duc de Bourgogne.
JACOB Henri
Henri Jacob (25 décembre 1753 - 2 décembre 1824) - Menuisier. Paris. Maître le 29 septembre 1779. Il était le cousin germain du célèbre artisan Georges Jacob, comme l'ont prouvé les recherches de Mme Denise Ledoux-Lebard.
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Henri Jacob, cousin germain du célèbre ébéniste Georges Jacob obtient sa maîtrise en 1779 et s'installe rue de Bourbon-Villeneuve avant de déménager en 1799 et d'établir son atelier rue de l'Echiquier. Il cessera son activité en 1806. Grâce à son talent certain et à la qualité de ses oeuvres mais surtout en raison de la similitude des noms il jouit trés vite d'une grande notoriété. Sa production de chaises ressemble beaucoup à celle de son cousin dont il copie sans vergogne la plupart des modéles. Les fils de Georges Jacob font d'ailleurs paraître un article dans les Affiches, Annonces et Avis divers du 6 avril 1800 "Les frères Jacob mettent leurs clients en garde contre toutes confusions entre leur magasin et celui d'Henri Jacob , rue de l'Echiquier" Dès 1785 il obtient des commandes de la Cour et fabrique des sièges louis XVI, classiques en bois doré. Sa plus importante production est constituée de sièges Louis XVI, mais surtout Directoire et Consulat, en acajou, avec des sculptures d une grande finesse. Henri Jacob a laissé de belles créations, de très bonne qualité, mais le plus souvent plagiées sur celles de son célèbre cousin. Son établissement disparut au début de l'Empire.
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JACOB Georges II
Georges II Jacob Dit Jacob l'aîné (26 mai 1768 - 1803). Menuisier-ébéniste. Paris. Fils de Georges Jacob. Il s'associa avec son frère François-Honoré-Georges sous le nom "Jacob frères, rue Meslée".
JACOB Georges
Georges Jacob (1739-1814) – maîtrise le 4 septembre 1765 : Il est le plus célèbre et le plus créateur de tous les menuisiers en siège du XVIIIe siècle en France. Au premier rang de sa riche clientèle figure la famille royale.
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Georges Jacob est né en 1739 à Cheny dans la région bourguignonne. Fils d’Etienne Jacob et de Françoise Beaujan, laboureurs, il arrive très jeune à Paris en 1755 comme apprenti menuisier chez Jean-Batipte Lerouge – établi rue de Charenton. Il entre ensuite comme compagnon chez Louis Delanois, le fournisseur de Madame du Barry, maîtresse de Louis XV. Promoteur du style néoclassique dans le siège, Delanois exerce sans conteste une influence sur les modèles de Jacob. Reçu maître en 1765 grâce à un petit siège en bois doré, Jacob créé par la suite son propre atelier de toute pièce. Deux ans après, il épouse Jeanne-Germaine Loyer issue d’une famille de maîtres brodeurs. Etabli dans ses premières années rue de Cléry, ses ateliers sont transportés en 1775 rue Meslée où se déroule la période la plus favorable de sa carrière et où sont exécutées les plus grandes commandes royales.
Georges Jacob est un innovateur : c’est aussi dans l’agencement et la décor des pieds et dans les bras de ses sièges que l’on retrouve des formules lancées sinon imaginées par lui. Nombre de ses sièges reposent ainsi sur des pieds fuselés à cannelures rudentées. Ces pieds se raccordent à la ceinture par un dé ou case, orné d’une rosace. Dans les modèles les plus luxueux des rubans, des guirlandes ou des feuillages s’enroulent parfois autour des pieds où les cannelures sont remplacées par des faisceaux de flèches. Mais la grande nouveauté mise à l’honneur par l’ébéniste et exploitée à peu près exclusivement par lui est celle des pieds en console, terminés au sommet par une volute. Ils figurent habituellement sur des chaises à dossier en raquette et sur des fauteuils pivotants de bureau ou de toilette. Il est aussi le promoteur des supports d’accotoirs en forme de balustre diversement profilés et sculptés. La sculpture enfin joue un rôle de premier plan dans la majorité des sièges, meubles de menuiserie, écrans et consoles de Jacob, souvent assez abondante. Elle comporte des frises de rubans torsadés, plus ou moins enjolivés de feuillages ou de perles, de frises d’entrelacs, de rinceaux de feuillages, ou de rangs de piastres - en particulier sur les parties courbes des accotoirs - des rangs de perles, des rais-de-cœur, des feuilles d’acanthe stylisées, ou enfin des cannelures droites ou torsadées.
Sur des sièges de commandes comme le fameux mobilier « aux épis » se développe une ornementation sculptée des plus naturalistes pour laquelle les plus curieux veulent y trouver l’origine dans l’ascendance paysanne de l’ébéniste. On y trouve ainsi traité avec une rare minutie des fleurs, lilas, muguet, violette et rose, et des feuillages, vigne, laurier et chêne. Le règne animal est également présent avec des têtes d’aigle au dossier et aux accotoirs de plusieurs sièges ou des mufles de lion comme sur les fauteuils de la Marquise de Marboeuf. Ces sculptures sont parfois confiées à des sculpteurs comme Jean-Baptiste Rode. Des peintres doreurs peuvent également être sollicités.
La Révolution le place néanmoins dans une position difficile. Nombre de ses clients émigrent et ne règlent pas leur dette. En 1796, il finit par faire banqueroute et transmet son atelier à ses deux fils, Georges Jacob Fils et François-Honoré qui créent l’entreprise Jacob Frères Rue Meslée, active sous le Directoire et le Consulat.
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JACOB François-Honoré-Georges
François-Honoré-Georges Jacob Dit Jacob-Desmalter (6 février 1770 - 1841), Fils de Georges Jacob, Menuisier-ébéniste. Paris. Il est représenté par de nombreux meubles: à Compiègne, à Fontainebleau, à la Malmaison, au Louvre, à Versailles, au grand Trianon, etc.
JACOB DESMALTER ET CIE
Jacob Desmalter et Cie est l'association du père Jacob et de son fils François-Honoré, qui avait adjoint à son patronyme le nom de « Desmalter ». Cette association se forma à la mort de George II Jacob. Depuis lors ses oeuvres portèrent une autre inscription disposée comme la précédente sur deux lignes.
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Les traditions de Georges Jacob furent continuées par ses fils Georges et François-Honoré unis sous la raison sociale de « Jacob Frères », puis à la mort de l'aîné des frères Jacob le 30 vendémiaire an XII (23 octobre 1803), François-Honoré forma une nouvelle association avec son père, sous le nom de « Jacob Desmalter et Cie » Quand il fut nommé ébéniste de l'Empereur, sa fabrique avait pris un développement prodigieux. On y comptait non moins de quinze ateliers, dont sept de menuiserie, d'ébénisterie et de tournage, trois pour la sculpture, la peinture et la dorure sur bois, trois autres pour le travail des bronzes, un pour la tapisserie et le dernier pour la serrurerie mécanique. Le père était toujours là actif et avisé, veillant à tout. On fabriqua beaucoup, on fabriqua « riche », mais qu'étaient devenues les lignes exquises de « Jacob » du XVIIIe siècle. Il n'en demeure pas moins que c'est à cette époque que Jacob travaillant avec le peintre David, créa le style Empire, imité de l'antique et qui cherchait dans l'art de la Rome impériale ses lignes somptueuess, majestueuses et dures.
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JACOB DIT DESMALTER Georges
Georges-Alphonse Jacob Dit Jacob-Desmalter (1799 - 1870). Il avait beaucoup de talent, élève de Percier, il dessinait avec conscience et minutie ses productions, dont il soignait la décoration ornementale.
JACOB FRÈRES
Les deux fils de Georges Jacob, Georges II (1768-1803) et François-Honoré-Georges (1770-1841), s'associent en 1796 pour reprendre l'atelier de leur père sous la raison sociale et l'estampille: "Jacob frères, rue Meslée".
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ODans l'entreprise qu'ils dirigèrent ensemble jusque vers la fin du Consulat, l'aîné (Georges II Jacob) s'occupa de l'administration commerciale et le second de la partie technique. François-Honoré-Georges se faisait appeler Jacob-Desmalter, du nom d'une propriété que son père possédait en Bourgogne.
Le général Bonaparte, en revenant d'Italie, commanda aux frères Jacob, pour sa chambre à coucher rue Chantereine, un curieux mobilier militaire dont le lit simulait une tente et les sièges des tambours. Plus tard le Premier Consul fit appel aux mêmes ébénistes pour remeubler les anciennes résidences royales dévastées par la Révolution. Après avoir produit jusqu'alors des ouvrages d'un goût très sobre, qui valaient surtout par le caractère et la pureté du style, les Jacob commencèrent à fabriquer des morceaux plus richement ornés de sculptures et de bronzes. Parfois ils les relevèrent aussi avec des incrustations en bois de couleur et de bas-relierfs de porcelaine imitant les biscuits de Wedgwood. Une médaille d'or leur fut décernée à l'expolistion de l'an IX, où ils avaient présenté notamment deux commodes garnies de camées. Ils se surpassèrent au concours le l'année suivante. Leus envoi comprenait, entre autres morceaux, plusieurs trépieds en brûle-parfums et une somptueuse console de bois sculpté et doré, couverte d'une mosaïque italienne.
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JACOT Antoine-Pierre
Antoine-Pierre Jacot Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 23 juillet 1766. Il exerçait depuis une vingtaine d'années comme artisan libre dans le faubourg Saint-Antoine, quand il obtint sa maîtrise, on le retrouve au marché d'Aguesseau, puis rue de la Madeleine.
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Antoine Pierre Jacot commence sa carrière comme ouvrier libre dans le faubourg Saint-Antoine où il exerce durant une vingtaine d’années. Bien que calviniste et que, par les lois en vigueur, seuls les catholiques étaient autorisés à recevoir leurs lettres de maîtrise, il les obtient en 1766, grâce à une autorisation du roi. Il s’installe alors marché d’Aguesseau puis rue de la Madeleine et cessera ses activités vers 1785.
Ses meubles, de formes classiques, de style Louis XV ou Louis XVI, sont de belle qualité , de fabrication très soignée et souvent fortement structurés. Il utilise aussi bien des placages de bois de rose que des laques d’Extrême-Orient et des vernis ornés de décorations à inspiration chinoise. On peut mentionner un secrétaire de style Louis XVI en laque de Chine et aux montants à larges cannelures à incrustations de cuivre, ou encore, une jolie table chiffonnière, en mosaïques à quadrillages verts encadrant des rosettes.
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JANSEN Georges
Georges Jansen (Né en 1726) - ébéniste d'origine scandinave. Paris. Maître le 8 avril 1767. Il résida successivement rue Traversière, et rue du Faubourg-Saint-Antoine. Les pièces signées de sa marque montrent qu'il pratiqua la marqueterie avec succès.
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Georges Jansen, d'origine suédoise ou danoise, travaille jusqu'aux environs de 1785 rue du Faubourg Saint Antoine. Son ouvrage le plus connu est une petite table qui fait partie du musée Victoria & Albert Museum et dont le plateau offre de fines applications de bois et d'ivoire représentant des personnages dans un jardin orné de portiques. Jansen a laissé peu d'oeuvres et sa signature se rencontre rarement, toutefois on a souvent attribué à Bircklé ou à Topino des oeuvres presque parfaites qui étaient de sa main. Il produit des meubles revêtus de bois de placage ou de marqueteries de fleurs, de feuillages, d'urnes, de trophées, dans les styles Louis XV, Transition et Louis XVI. Jansen doit être considéré comme un marqueteur des plus habiles; comme Topino, Pioniez et quelques autres.
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JARDIN Martin
Martin Jardin, obtient sa maîtrise en 1772 à Lyon. C'est par la publicité qu'il fait dans les Affiches de Lyon n°18, le 30 avril 1772, que l'on apprend ses origines parisiennes. On ne connaît aujourd'hui qu'un seul siège revêtu de son estampille.
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Dans les affiches de Lyon du 22 juin 1772, voici la plublicité de Jardin « Le sieur Jardin, Parisien, Sculpteur et Menuisier, privilégié du Roi, demeurant près du Corps-de-Garde du Pont de bois, à côté de l'Archevêché, fait et vend toutes sortes de Bois de meubles, pour garnir, comme Lits à la Polonaise, à la Turque, à la Chinoise, à la Grecque, à l'Italienne, à la Française, et autres; comme aussi Duchesses, Ottomanes, Veilleuses, Turquoises, Fauteuils et Chaises, de toute façon, et en jonc ou canne, le tout à juste prix. Ceux qui voudront échanger de vieux meubles pour de neufs, de nouveaux goût, peuvent s'adresser au sieur Jardin, qui fera ces sortes d'échanges à la satisfaction de ceux qui lui feront l'honneur de le mander »
Pour avoir vraisemblablement fait son apprentissage à Paris et même sans doute travaillé dans la capitale, Martin Jardin s'inscrit néanmoins parfaitement dans la production lyonnaise la plus classique. L'estampille de Jardin est visible sur la traverse arrière du plateau de cannage.
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JAUFFMAN Jacob
Jacob (ou Jacques Frédéric) Jauffman (né en 1745 en Allemagne). ébéniste. Maître en 1770. Il a produit des commodes, tables à jeux, bureaux de pente, ... dans le style Louis XV, Transition et Louis XVI.
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Jacob Jauffman naquit en Allemagne vers 1745. Il se maria deux fois, en 1770 avec Jeanne Rochette en l’église Saint-Pierre et Saint-Saturnin à Lyon et en 1772 avec Anne Rougier dans la même paroisse. Il eut un fils, Paul, lui même ébéniste. Il obtint ses lettres de maîtrise en 1770.
Appartenant à l’église Saint-Pierre et Saint-Saturnin située dans la presqu'île, il travailla successivement rue des Deux Angles, quai de Retz et enfin 58 rue de la Vieille-Monnaie où il est encore mentionné en 1808.
Jauffman apposait toujours son estampille sur l’arase d’un montant de meuble. Sa production est de style Louis XV, Transition et Louis XVI. Nous pouvons citer une table à jeux Transition avec un plateau marqueté d'un damier encadré de deux panneaux à décor floral cernés par un jeu de filets, une petite table à écrire Louis XV en placage de bois de violette au point de Hongrie, encadrements de filets à grecques, vendue le 20 mars 1983 à Versailles, une petite commode en tombeau à deux rangs de tiroirs, placage en frisage alternant les bois clais et les plus sombres ou encore une petite commode Louis XVI, plateau de bois marqueté, façade à ressaut. Un document retrouvé aux archives de Lyon, rapporte une altercation qu’il y eut entre Jauffman et Tairraz.
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JAVOY Claude
Claude Javoy - ébéniste. Maître le 29 septembre 1779. Il travailla rue d'Argenteuil jusque vers 1783, puis partit pour Nantes, il s'établit rue des Hauts-pavés.
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Profitant du prestige que lui donnait sa qualité d'artisan parisien, il accapara bientôt les commandes des principaux marchands de la ville. Aussi fut-il en lutte aux persécutions des menuisiers nantais, qui arguaient de leurs privilèges pour essayer d'évincer ce concurrent. Javoy dut soutenir contre leur jurande un long procés, qu'il réussit à gagner en 1787.
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JEAN Simon
Simon Jean - menuisier en sièges. Paris. Maître le 24 juillet 1787. Il exerça rue Amelot, près de la Bastille. Il fabriquait des sièges Louis XVI.
JEAN Paul-François
Paul-François Jean - menuisier en sièges. Reçu maître le 5 octobre 1784. Il exerça rue du Faubourg-Saint-Antoine sous l'enseigne du "Saint-Esprit". Il fabriquait des sièges de luxe, avec le concours des sculpteurs Joigny, Cresson, Duclos et Mancien.
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Jean Paul-François était un menuisier parisien domicilié rue du Faubourg-Saint-Antoine, sous l'enseigne du Saint-Esprit, il devint maître en 1784 et fit faillite en 1789. Sa production comporte des modèles Louis XVI classiques de forme rigoureuse. Son estampille se rencontre sur des pièces assez originales, traitées dans un style ferme et nerveux, telles que de jolies chaises à lyre en acajou qui figuraient dans l'ancienne collection du baron H. de Bethmann. Sculpté avec finesse, un ensemble de salon (Canapé, deux bergères et six fauteuils) de conception pour le moins insolite et compliquée a été vendu à Paris en 1979.
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JEANNE A
A. Jeanne. Le catalogue de la vente Paul Garnier, qui eut lieu à l'hôtel Drouot en décembre 1916, signalait cette estampille sur une table de dame Louis XV, revêtue de marqueterie à fleurs.
JOLLAIN Adrien-Jérôme
Adrien-Jérôme Jollain (Mort vert 1788) - ébéniste. Maître le 1er août 1763. Il appartenait à une famille d'horlogers, il a surtout produit des boîtes d'horloges. On a relevé sa marque sur des ouvrages de ce genre en marqueterie à cubes et à fleurs.
JORIS
Joris - Menuisier-ébéniste. Paris. "Il fabriquait des billard en frêne, orme, noyer, merisier, acajou plaqué, massif, ronceux ou moucheté à colonnes, à pilastres, à chimères et à pieds de griffon entre 600 et 6.000 francs. Il était breveté du Garde-meuble de la Couronne." (Artistes décorateurs du bois)
JORJF
Jorjf - Estampille d'un ébéniste-marqueteur du milieu du XVIIIe siècle, auteur de très beaux meubles en marqueterie blonde dans le genre de Saunier et surtout de Topino.
JOSEPH
Voir Baumhauer
JOUBERT Gilles
Gilles Joubert (1689-1775) ébéniste. Paris. La brillante carrière de Joubert, succéde à Oeben et précède à Riesener dans la charge très importante d'ébéniste du Roi.
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On ne connaît pas exactement la date de sa maîtrise passée probablement dans les années 1715-1720 en pleine époque de la Régence. Il est fort possible que l'ébéniste Pierre Migeon, cousin de sa femme et très estimé par Madame de Pompadour, l'ait recommandé au Roi pour qui il commence à travailler dès 1748. Il deviendra ébéniste ordinaire du Garde-meuble de la Couronne dix ans plus tard en succédant à Jean François Oeben et le restera de 1763 à 1774. Puis sera remplacé dans ses fonctions par Riesener.
D'abord occasionnelles, les commandes de la Couronne deviennent de plus en plus nombreuses et la notoriété de Joubert croît de jours en jours. En 1755 il est choisi pour réaliser deux somptueuses encoignures destinées à accompagner le magnifique médailler qu'Antoine Goudraux livre en 1739 au cabinet du Roi à Versailles.
Ces pièces sont ainsi décrites dans le Journal du Garde-meuble :
16 mai 1755. - Livré par le sieur JOUBERT, ébéniste: deux armoires en encoignures de bois violet à placages en mosaïque à dessus de marbre griotte d'Italie...., avec venteau par devant fermant à clef, orné de cartouches, trophées de médailles, guirlandes de fleurs et bas reliefs, rprésentent l'un la Poésie et la Musique, et l'autre la sculpture et la Peinture, sur camayeux façon de lapis; le tout de bronze ciselé et doré d'or moulu".
À partir de 1758, le maître devient "ébéniste ordinaire du Garde-meuble de la Couronne" dont il n'avait été jusqu'alors qu'un fournisseur occasionnel, et au début de l'année 1763, Gilles Joubert obtient le titre d'ébéniste du Roi, auquel il peut bientôt adjoindre celui de doyen de sa corporation.
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JULLIEN Martin
Martin Julien - Menuisier en sièges. Paris. Maître le 23 juillet 1777. Il résida rue des Petits-Carreaux durant une dizaine d'années, puis boulevard Poissonnière jusque sous le Directoire. Ses oeuvres imitent souvent, dans un goût plus simple,, certains sièges de Jacob.
JULLIENNE Denis
Denis Jullienne - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 31 juillet 1775. Établie rue de Charenton, cet artisan se vouait avec succès à la confection des bois de lits et de sièges avec le concours de divers sculpteurs ornemanistes.
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Denis Julienne reçu maître en 1775, se rattachait sans doute à un autre denys Julienne qui avait été tapissier de Louis XIV et du duc de Bourgogne au début du XVIIIe siècle. Il fut un des fournisseurs du marquis de Paulmy, gouverneur de l'Arsenal, et, par l'entremise des frères Presle, tapissiers en vogue, concourut à l'ameublement du marquis de Girardin. Sa maison existait encore en 1805. On lui doit d'agréables productions sur lesquelles figure son estampille, des sièges Louis XVI classiques, sobrement décorés de moulures et de quelques motifs sculptés. Les sculpteurs Nicolas Poiron et un certain Haguette ont parfois contresigné ses ouvrages.
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