- Restauration de Meubles -
LETTRE C
CADOUT François
François Cadout ( 1749 - 2 février 1822) - ébéniste. Il tenait un atelier de menuisier-ébéniste à Paris, rue de Charenton, sous le Directoire et le Consulat. Il était connu comme fabricant de petites tables en tous genre, telles que servantes, chiffonnières, tables de nuit, tables à déjeuner...
CAFFIERI Philippe
Philippe Caffieri, né à Rome, n'était pas ébéniste; mais son double talent de sculpteur en bois et de ciseleur en bronze lui mérite une place dans une notice sur l'ameublement. Il est qualifié "sculpteur" et mouleur de bois" et a beaucoup travaillé pour les Tuileries, le Louvre, Versailles, Trianon et le château de Saint-Germain. Pendant de longues années, il a sculpté des pliants, des fauteuils, des bordures de tableaux, des cadres de glaces, de grands guéridons ou tables rondes pour recevoir les flambeaux, etc...
CAFFIERI Jacques
Sculpteurs. Nom d'une famille de sculpteurs, dont le plus important fut Philippe Caffieri. Jacques Caffieri ornait les meubles de cuivres portant l'inscription: fait par Caffieri.
CAILLOIS Jacques-Nicolas
Jacques-Nicolas Caillois - Menuisier, reçu maître le 31 mai 1760.
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Jacques-Nicolas Caillois, habile menuisier en siège exerça rue Sainte Barbe jusqu'au début du règne de Louis XVI. Sa marque présente les deux initiales de ses prénoms acolés en monogramme avec l'N gravé à rebours. Cette estampille figure sur une belle bergère à décor de fleurs, qui fait partie du musée de Chaalis. Sa production est de style Louis XV.
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CAMUS Barthélemy
Barthélemy Camus (1737 - 30 juillet 1803) - Il gagna sa maîtrise à Paris le 6 janvier 1774 et se fit connaître comme fabricant et marchand d'écrans rue Traversière-Saint-Antoine.
CANABAS Joseph Gengenbach
Joseph Gengenbach dit Canabas (1715-1797) – maîtrise obtenue le 1 avril 1766 : D’origine allemande, Canabas - de son vrai nom Joseph Gengenbach - arrive à Paris dans les années 1740. À la fois ébéniste et menuisier, il utilise aussi bien le placage que le bois massif.
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Ses talents sont employés à cette époque par des ébénistes fameux, comme Jean-François Oeben ou Pierre Migeon alors qu’il exerce comme ouvrier privilégié rue de Charonne. Le livre des ouvriers de ce dernier, qui est aussi marchand, témoigne des livraisons de meubles opérées par Canabas jusqu’en 1761.
Une fois obtenues ses lettres de maîtrise, il déploie son activité depuis la grande rue du Faubourg Saint-Antoine au service d’une clientèle privée et de quelques marchands réputés comme les frères Presle.
Canabas s'impose alors comme un spécialiste des meubles fantaisies, pratiques et souvent de conception nouvelle. Il réalise ainsi un grand nombre de meubles menus et soignés au cours de sa carrière. Sa manière est très particulière : il emploie des bois d'acajou d'une qualité rare, d'une remarquable couleur, d'un grain très serré et il se différencie dans la perfection de leur ébénisterie. Une sobriété extrême est de mise et ne laisse place pour tout décor qu’à quelques moulures discrètes. Les bronzes sont pratiquement absents.
Quelques modèles appartiennent au style Transition avec encore des pieds légèrement galbés. Mais la plus grande partie d’entre eux se rattache à un style Louis XVI. Ils sont scrupuleusement étudiés pour servir à des usages précis.
Parmi les premiers en France, Canabas va concevoir des meubles destinés à servir au cours de repas ou d’assemblées en l’absence de domestiques, des meubles légers, faciles à déplacer, le plus souvent munis de roulettes. Les plus typiques sont connus à un nombre assez élevé d’exemplaires : rafraîchissoir, guéridon, pupitre à musique, « serviteur muet » ou « servante », table liseuse ou encore jardinière.
Après le passage de la Révolution, la prospérité regagne à nouveau Canabas jusqu’à son décès sous le Directoire.
Lors de sa vente, son atelier comprend encore selon les affiches et les avis toute une série de « secrétaires, commodes, guéridons, bureaux, tables à coulisse et à patins, tables de nuit à cylindre, consoles, toilettes d’homme et de femme, chiffonnières, fauteuils de bureau et autres objets, pour la plupart en acajou massif, ornés de cuivre et dans le meilleur goût ».
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CANOT François
François Canot (Mort le 29 octobre 1786), sculpteur lyonnais, né à Paris, est le beau-frère de Pierre Nogaret. Il exerça à Lyon, place Louis-le-Grand, au milieu du XVIIIe siècle. On ne trouve pas trace de son accession à la maîtrise.
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Grâce à des recherches approfondies dans les archives, la vie et les différents problèmes rencontrés par François Canot mettent en lumière le mécanisme des corporations d’artisans lyonnais au XVIIIe siècle. François Canot, né à Paris vers 1721, vient s’installer à Lyon vers 1746. En 1748, il épouse Marie Muguet, belle sœur de Pierre Nogaret. Ce n’est qu’en 1758 qu’il obtient sa maîtrise de menuisier à Lyon. Commence alors un long procès: certains lui reprochent d’avoir usurpé cette nomination grâce à la complaisance de maîtres gardes, d’autres contestent, en affirmant qu’il n’en avait aucun droit, n’ayant jamais fait d’apprentissage et n’ayant donc jamais travaillé chez l’un des leurs. Toute cette affaire fait l’objet d’une terrible querelle au sein de la corporation des menuisiers et a lieu alors un procès en annulation devant le Consulat. Le notaire Michel condamne Canot par 98 voix contre 6. Le jour même, les partisans de Canot mandate un autre notaire, Cabaret, pour des vérifications. C’est au milieu d’agitations et de cacophonie épouvantables que le 20 avril 1758 le verdict est prononcé : Canot est déchu de la maîtrise des menuisiers.
Canot eut donc une carrière mouvementée et les sièges portant son estampille sont d’une grande rareté surtout si l’ on compare sa production à celle de son beau-frère Pierre Nogaret. Ses ouvrages, généralement à dossiers plats et foncés de canne, sont toutefois sculptés avec soin et originalité et toujours dans l’esprit lyonnais.
L'estampille de Canot se situe généralement sur la travers arrière du plateau de cannage ou sur la face externe de la travers arrière de la ceinture. Elle comporte une fleurette surmontant le nom de Canot et un S renvoyant à sa profession de sculpteur.
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CAREL Jacques-Philippe
Jacques-Philippe Carel (1688-1755) - ébéniste, reçu Maître en 1723. Habile ébéniste qui florissait vers le milieu du règne de Louis XV.
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On ne connaît pas grand chose sur la vie et l'activité de cet habile ébéniste qui, né à Paris, aurait sans doûte résidé dans les alentours de Grenoble avant d'obtenir ses lettres de Maîtrise en 1723. Il semble, qu'influencé par le style Régence, Carel se spécialisa dans la fabrication des gros meubles, secrétaires, commodes, bureaux, aux formes robustes, aux proportions pas toujours trés heureuses, à placage en bois de violette et aux marquetteries fleuries, de tons assez durs. Vers 1745, il participa amplement à l'évolution du style Rocaille. Quoiqu'il en soit, ses ouvrages sont le reflet du style parisien du milieu du XVIII éme siécle et Jacques-Philippe Carel fut considéré comme l'un des meilleurs artisan de son époque. Il œuvra pour une riche clientéle française et etrangére et reçut également de nombreuses commandes du Garde Meuble de la Couronne.
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CARLES Louis
Menuisier-ébéniste à Grenoble. En 1644, il fournit à François de Virieu une garde-robe à six portes sculptées, et à M. de Surville, un cabinet de noyer avec sculptures religieuses. Plus tard, il exécuta une bibliothèque en bois de noyer pour François de Gratet.
CARLES Jean
Menuisier-ébéniste à Grenoble. En 1609, il fournit à Jean Vignon, prieur de Saint-Pierre d'Allevard, un mobilier composé des meubles suivants : un cabinet, un coffre, une table, six escabeaux, deux grands lits, deux grandes et une petite chaises.
CARLIN Martin
Carlin Martin (vers 1730-1785) – ébéniste – maîtrise obtenue le 30 juillet 1766 : Ebéniste célèbre du règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose comme le spécialiste des meubles ornés de plaques de porcelaine.
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Né à Fribourg-en-Brisgau dans la principauté de Bade en Allemagne, Martin Carlin est le fils du charpentier Trouper Carlin et de Marie Dombrachin. Il se marie en 1759 avec l’une des sœurs de l’ébéniste Jean-François Oeben, Marie-Catherine, avec laquelle il a trois enfants. Alors installé à Paris comme ouvrier à gages quai des Célestins, il travaille pour son beau-frère. Après avoir obtenu ses lettres de maîtrise, il déménage rue du Faubourg Saint-Antoine à l’enseigne du « Saint-Esprit » ou de « La Colombe » où il y exerce comme ouvrier libre. Même s’il n’a jamais reçu le titre d’ébéniste de la Couronne, Carlin livre de nombreuses commandes aux membres de la famille royale par le biais des marchands-merciers avec lesquels il collabore comme Simon-Philippe Poirier ou encore Dominique Daguerre. De 1766 à 1778, il ne fabrique d’ailleurs quasiment que des meubles de porcelaine pour Poirier. Parmi ses clients les plus célèbres figurent la reine Marie-Antoinette, la comtesse de Provence ou encore Mesdames, filles de Louis XV. Carlin collabore également avec des ébénistes comme Jean-Jacques Pafrat.
L’œuvre de Martin Carlin s’insère pleinement dans le style Louis XVI, si l’on excepte quelques meubles de style Transition parmi lesquels figurent de nombreux petits bureaux bonheur-du-jour ornés de plaques de porcelaine, une spécialité à l’origine de la renommée de l’ébéniste. Sous le règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose ainsi comme le maître des ouvrages ornés de plaques de porcelaine de Sèvres qui commande directement à la manufacture. Carlin favorise les plaques de forme ovale ou cintrée pour ses petits guéridons et secrétaires.
Son œuvre se caractérise également par des meubles en laque de Chine ou du Japon mais aussi par ses bronzes, d’une grande finesse de ciselure. Ces derniers se composent d’encadrements, de frises et de chutes de feuillages, de fleurs et de fruits et de colonnettes d’angles profilées en balustres dans le goût des candélabres dessinés sur les fresques des demeures pompéiennes. Parmi les motifs caractéristiques de la manière de l’ébéniste on retrouve aussi une frise en bronze composée de festons de draperies et une « campane », grand lambrequin en saillie qui marque le centre de la ceinture et parfois orné d’un mascaron en bronze. Carlin réalise principalement des petits meubles légers, construits, précieux et féminins : petites tables, guéridons, pupitres à musique, bonheurs-du-jour ou encore coffres à bijoux en placage de bois de rose, d’amarante ou d’ébène. Moins nombreux et moins typiques, l’ébéniste réalisera également quelques ouvrages en marqueterie de fleurs et d’objets.
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CARLIN Jérémie
Menuisier-ébéniste à Montbéliard. Il exécuta, en 1600, un grand dressoir en noyer orné de cariatides et de panneaux sculptés d'après les modèles de François Briot, meuble qui se trouve à l'Hôtel de Ville de Montbéliard.
CARLIN Étienne
Étienne Carlin - Ébéniste. Paris. Maître le 16 septembre 1753. Il résida rue du Vertbois jusqu'en 1789. Il est probablement le frère du célèbre ébéniste Martin Carlin.
CARPANTIER Sébastien
Sébastien Carpantier (19 avril 1733 - 1813), menuisier en siège, maître en 1770. Né à Francastel près de Beauvais, il effectue son apprentissage chez François Girard. Il a produit des sièges Louis XVI à dossier médaillon, aux formes robustes, voire un peu lourdes.
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Sébastien Carpantier naquit à Francastel dans l’Oise le 19 avril 1733. Il travaille comme compagnon chez Girard avant d’obtenir ses lettres de maîtrise en 1770 et installe son atelier rue Pisse-Truye, près de l’église Saint-Pierre-le-Vieux. Il apposa son estampille sur un nombre très restreint de sièges de style Louis XV, ouvrages s’apparentant beaucoup à ceux de Nogaret en fin de carrière. Par contre sa production d’oeuvres de style Transition et Louis XVI fut beaucoup plus abondante.
L'estampille de Carpantier semble avoir connu deux états: l'un comportant un L précédant les deux points avant le S « L : S . CARPANTIER », elle a été rencontrée sur une partie cachée d'un canapé Louis XV en corbeille, Bernard Deloche et Jean-Yves Mornand pensent que Carpantier a utilisé pour cette partie cachée une ancienne barre de renfort de dossier déjà estampillée. L'autre estampille est « : S. CAPRPANTIER ».
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CARPENTIER Louis-Charles
Louis-Charles Carpentier (Mort vers 1787) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 26 juillet 1752.
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Louis-Charles Carpentier se spécialisa dans les siéges et bois de lits soigneusement ouvragés. Reçu maître en 1752, il installa son atelier rue de Cléry où il travailla jusqu'en 1779. Un de ses clients les plus réguliers fut le Prince de Condé pour qui il fournit de nombreux sièges de style Louis XVI, la plupart en bois mouluré et doré, sculptés avec finesse. Il devient, plus tard, le menuisier privilégié du duc Philippe d'Orleans qui lui commandera d'importants mobiliers pour ses différentes résidences. On peut citer également des fabrications antérieures, de style Louis XV et Transition, plus simples en bois mouluré et sculptés de fleurettes et de feuillages, fabrications destinées sans doute à une clientéle modeste. Toutefois, la production de cet artisan, quoique trés consciencieux, a souvent manquée d'élégance et d'harmonie.
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CARRÉ Nicolas
Nicolas Carré (1739 - 1814) Ébéniste. Maître le 7 mai 1777. Il exerça au faubourg Saint-Antoine, cour Saint-Joseph, rue de Charonne, puis rue Saint-Nicolas. En 1787, il fournissait des meubles aux tapissiers Presle.
CARRÉ L-C
Le catalogue de la vente T. Broet (mai 1909) mentionne cette marque sur le canapé d'un beau mobilier de salon Louis XVI, ouvrage qui portait en réalité le poinçon de Louis-Charles Carpentier.
CATHERINET Jean-Baptiste
Né en 1738, passa menuisier à Paris le 11 décembre 1776, fut député de sa corporation et vécut au moins jusqu'en 1795.
CAUMONT Jean
Jean Caumont (1736 - 4 septembre 1800) - Paris. Maître le 14 décembre 1774. Mobilier national Paris: console bois doré, style Louis XVI, signée : J.Caumont M. E.
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Jean Caumont, obtient ses lettres de maîtrise à Paris en 1774 et établit son atelier et son magasin rue Traversiére. Il participa activement à la Révolution et sera élu juge de paix au tribunal de commerce. Ses ouvrages, de style Transition et Louis XVI, présentent une grande variété aussi bien par leur fabrication que par les matériaux employés. Si l'on connaît de lui des bureaux à cylindre, tables bouillottes, guéridons... Caumont a surtout excellé dans la fabrication des secrétaires et des commodes. Leurs compositions souvent recherchées, sont élégantes et pleines de finesse. On trouve, dans sa production, des meubles à placage d'acajou ou de satiné, et des marquetteries de bois coloré, ornées de paysages, de fleurs, de branchages ou d'instruments de musique souvent incrustées finement d'ivoire ou de nacre. Vers 1795, Jean Caumont cessera ses activités et son fils Claude Emmanuel lui succédera dans son atelier.
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CAUVET Gilles-Paul
Auteur du Recueil d'ornements à l'usage des jeunes artistes qui se destinent à la décoration des bâtiments.
CHAIGNET Charles
Menuisier à Paris. Il construisit les premières chaises à porteurs.
CHANTELOUP
Ébéniste du temps de Louis XVI.
CHAPUIS Claude
Claude Chapuis - Ébéniste et marchand de meubles à Paris. Il exerça rue de la Chaise sous le Directoire, résida ensuite rue de la Tonnellerie, où il exerçait encore en 1818. Il a signé de nombreux ouvrages de style Empire.
CHARDIN Jean et Juste
Ils fabriquaient des billards. Jean Chardin était billardier du roi Louis XIV, il faisait partie de la jurande des menuisiers de Paris en 1701. Son fils Juste Chardin, né en 1703 reçu sa maîtrise le 31 décembre 1734, c'était le frère du peintre Jean-Baptiste Siméon Chardin.
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Après avoir résidé rue de Seine, Jean Chardin se fixa rue Princesse, au coin de la rue du Four, où il vécut jusqu'en 1735. Fournisseur ordinaire du Garde-meuble et des Menus-Plaisirs, ce fabricant exécuta pour les maisons royales nombre de beaux billards, dont plusieurs en bois d'ébène. Il fut le père du célèbre peintre Siméon Chardin.
Un autre de ses fils, Juste, lui succéda comme billardier royal. Celuis-ci, né en 1703, reçu maître le 31 décembre 1734, devint juré de sa communauté en 1739, et principal de ce corps en 1765.
Les billards qu'il livrait au Garde-meuble étaient bâtis en chêne de Hollande, (sec au moins de quarante ans); Ils avaient une longueur d'environ quatre mètres et reposaient sur quinze pieds de colonnes. On peut voir plusieurs dessins de ces sortes de meubles dans les oeuvres gravées de Lalonde.
Juste Chardin faisait à l'occasion d'autres ouvrages d'ébénisterie, car un de ses mémoires mentionne: "21 tables ambulantes, toutes de bois de noyer, garnies d'écritoire, encrier et poudrier de cuivre, avec un bouton de fer à chaque pied en place de sabot". Le nom de ce fournisseur reparaît régulièrement dans les comptes royaux jusqu'en 1776, date à laquelle Chardin cessa de travailler pour la Cour.
Il s'éteignit à quatre-vingt-onze ans, le 11 août 1794, rue Révolutionnaire, dans la maison qu'il habitait depuis son enfance et qu'il avait achetée en 1747 au marquis de Boulard.
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CHARDON Barthélemy-Denis
Barthélemy-Denis Chardon - Menuisier parisien, Maître le 23 mars 1764.
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Reçu maître en 1764, Barthélemy-Denis Chardon établit son atelier au faubourg Saint-Antoine, rue Saint-Nicolas. Il semble que son activité fut de courte durée. Il produisit des meubles de style Louis XV de belle qualité. On mentionne des canapés, des bergères, des lits de repos , généralement cannés et sculptés avec soin. On peut voir au musée de Beauvais, une jolie chaise cannée, ornée de fleurettes.
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CHARMETON Christophe
Sculpteur à Paris. En 1683, il sculpta six pieds de tables pour la galerie de Versailles et deux autres pieds de table en chêne pour les Menus Plaisirs.
CHARNY Louis-François
Sculpteur. Paris. Il exécuta des meubles pour les Menus-Plaisirs.
CHARNY Jean
Sculpteur. Paris. Il exécuta de beaux meubles pour Versailles et Fontainebleau.
CHARPENTIER Paul-P
Paul-P Charpentier - Menuisier en meubles.
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L'estampille de Paul P. Charpentier, menuisier en meubles fort peu connu, fut retrouvée sur quatre chaises de style Louis XV, indiquées par le comte de Salverte et un fauteuil à la reine d'amples proportions, en bois sculpté de fleurettes et de feuillages, vendu à Paris à l'hôtel Georges V le 23 juin 1976.
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CHARPENTIER
On ignore tout de cet ébéniste dont l'estampille, sans initiale de prénom, figure sur quelques rares meubles Louis XV et Louis XVI.
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"Assez curieusement, la même estampille partiellement effacée se trouve sur une commode Transition de la Huntington Collection, à San Marino en Californie, commode faisant paire avec une autre semblable signée Rubestuck. Or ces deux meubles sont très caractéristiques de la manière de Pierre Antoine Foullet, dont on connaît toute une série portant son estampille. Il est impossible de savoir si les commodes de la Huntington Collection ont été exécutées d'après un modèle de Foullet ou simplement restaurées par Rubestuck et Charpentier."
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CHARTIER Jacques-Charles-Denis
Jacques-Charles-Denis Chartier - Maître à Paris le 31 mail 1760. Il exploita un fonds de marchands ébéniste-miroitier rue Saint-Antoine. Il fournit à M. Delahante, fermier général, une suite de six meubles, 2 consoles, deux encoignures et deux tables, tous en bois de rose et de violette.
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Après avoir été reçu à sa maîtrise, Jacques Charles Denis Chartier s’installa rue Saint-Antoine, en tant que Marchand-Ebeniste-Miroitier. Ses meubles, de style Louis XVI, en placage de bois de rose ou de bois de violette, sont parfois ornés de marqueterie. On peut citer une suite de six meubles, composée de deux consoles, deux encoignures, une table à déjeuner et une table demi-ovale, en bois de rose et de violette, avec de belles frises en bronze doré à fleurs et rosaces. Également, une commode à ressaut Louis XVI à trois tiroirs, marquetée de trophées de musique et de vases et une petite console demi-lune, plaquée de bois de rose avec, sur le tiroir, une frise de cercles entrelacés en bronze. Son estampille figure aussi sur deux fauteuils cabriolet Louis XVI, à dossier médaillon, ce qui laisserait supposer que Chartier faisait de temps en temps office de menuisier. A sa mort, sa femme, mentionnée à partir de 1782, reprit sa boutique rue Saint-Antoine.
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CHAUMOND Bertrand Alexis
Bertrand Alexis Chaumond, né en 1741, gagna la maîtrise à Paris le 15 juillet 1767 et travailla rue de Charonne au moins jusqu'en 1790. Il produit des meubles Transition et surtout Louis XVI, très classiques.
CHAVIGNAU Victor-Jean-Gabriel
Chavignau Victor-Jean-Gabriel (1746-1806). Maître le 23 janvier 1787. D'abord ouvrier libre, puis agrégé pendant dix ans à la communauté des menuisiers parisiens.
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Victor Jean Gabriel Chavignau , établit son atelier dans la cour Saint-Joseph, rue de Charonne. Il commença sa carrière comme artisan libre et ne fut reçu maître ébéniste qu’une dizaine d’années plus tard, en 1787. On retrouve son estampille sur des meubles de style Louis XVI et Transition, en bois d’acajou ou en bois fruitier, sobres et de belle qualité. On peut mentionner une console Louis XVI en acajou, aux côtés arrondis, à pieds cannelés et à la ceinture garnie d’un bas relief en bronze représentant deux enfants. Après sa mort, sa veuve et son fils continuèrent son activité.
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CHÉLANT Bernard
Bernard Chélant (1725-1796), Reçu maître en 1750, il installera son atelier place Saint-Jean. La production de Chélant n'est connue aujourd'hui que par un très petit nombre de sièges, parmi lesquels figure une série de trois fauteuils en cabriolet.
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Bernard Chélant naquit à Grenoble en 1725. Il obtint ses lettres de maîtrise en 1750 et s’établit à Lyon, place Saint Jean et y meurt en 1796. On ne connaît de lui qu’un nombre très restreint de sièges. On peut toutefois mentionner trois fauteuils cabriolets, à forme originale très caractéristique, jamais rencontrée chez l’un de ses confrères . Les autres ouvrages faisant partie de sa production ne se différencient en rien avec ceux de l’ensemble des menuisiers lyonnais de l’époque. Son estampille se trouve sur la face externe de la traverse arrière de la ceinture ou sur le revers de l'entretoise s'il y en a une. Nous trouvons deux estampilles la première est « CHELANT » et la seconde apposée à l'envers sur la travers postérieure de la ceinture « CHELANT MENUSIER A LYON ».
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CHENEAUX Jean Nicolas
Jean Nicolas Cheneaux (1734-1820) Menuisier en sièges, maître en 1772, enregistré par brevet. Il avait son atelier rue de la Luizerne, puis en 1790, place Saint-Pierre et enfin en 1808, il est installé quai Saint-Clair. Sa production est de style Louis XV et surtout Transition et Louis XVI.
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Jean Nicolas Cheneaux a souvent été confondu avec son homonyme parisien, Jacques Cheneaux, reçu maître en 1756. On ne connaît de lui que deux modèles de fauteuils Louis XV ainsi qu'une grande duchesse brisée à oreilles, le reste étant de style Transition et Louis XVI. Sur les sièges portant l'estampille de Cheneaux, celle-ci est placée sur la barre de renfort, sous l'assise. Nous pouvons lire la publicité de Cheneaux dans les 'Affiches de Lyon, du 18 septembre 1771' « Cheneaux, maître menuisier à Lyon, rue Luizerne, près de la petite rue de l'Ane, fait Chaises, Fauteuils, Sofas, Ottomanes en canne, et des bois pour être garnis, de même que pour garnitures; Lits à la Turque, à la Duchesse, et à Baldaquin, le tout le plus à la mode, et à juste prix ».
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CHENEAUX Jacques
Jacques Chéneaux (Mort en 1782) Menuisier en meubles. Paris. Maître, le 24 mai 1756. Il exerça rue du Bout-du-monde et produisit des lits et des sièges que décorait le sculpteur Chapelle. Sa production, tantôt cannés, tantôt recouverts d'étoffe est de style Louis XV, Transition et Louis XVI.
CHENEVAT Jacques
Jacques Chenevat - menuisier en sièges et lits, maître le 6 décembre 1763. Il exerça rue de Cléry, à la Croix d'or, d'où il disparut moins de dix années plus tard.
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Devenu Maître Menuisier en 1763, Jacques Chevenat s'installa rue de Cléry, sous l'enseigne "à la Croix d'Or" où il est mentionné seulement pendant une dizaine d'années. Sa production de chaises et de fauteuils, principalement de style Louis XV, fut de bonne fabrication mais sans grande originalité, avec souvent d'abondantes sculptures de fleurs de tournesol ou de feuilles d'acanthe.
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CHÉRIN Jean
Menuisier-sculpteur. Il produisait spécialement des bordures de tableaux.
CHEVALLIER Jean-Mathieu
Jean-Mathieu Chevallier (1694-1768) dit l'Aîné - ébéniste. Paris. Maître le 5 mars 1743.
→ Lire la suite sur Jean-Mathieu Chevallier ←
Jean-Mathieu Chevallier était déjà installé rue de Grenelle sous l'enseigne à "la Croix Chevallier" lorsqu'il il obtint ses lettres de maîtrise en 1743. Il donna dans la suite une grande extension à son commerce, eut des relations d'affaires avec André-Charles Boulle, un des fils du célèbre ébéniste, et concourut à meubler l'hôtel du duc de Talmont, ainsi que le château de Villegénis acheté en 1744 par Louis-Anne de Bourbon-Condé, dite Mademoiselle de Sens. Trés vite, il acquiert une bonne réputation et fabrique du mobilier pour les différentes maisons de la haute société parisienne. On connaît de cet ébéniste de nombreux gros meubles, commodes, secrétaires, armoires dessinés avec élégance, de forme classique et bien proportionnée, tous dans le style Louis XV. L'ensemble de sa production est orné, toujours avec soin, de marquetteries à fleurs dont les tiges sont trés souvent attachées avec un ruban ou de dessins géométriques. Les bronzes rocailles sont utilisés avec sobriété. Son atelier disparaîtra avec lui en 1768, mais son magasin de meubles sera repris par sa femme qui le conservera pendant huit ans jusqu'à sa mort.
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CHEVALLIER Charles
Charles Chevallier (1700-1771), dit le Jeune, par opposition à son frère, Jean Mathieu - Ébéniste. Paris. reçu maître avant 1738. Il signait : C. Chevallier. Il possédait un talent des plus estimables. Il a produit des commodes, des chiffonniers, des meubles à hauteur d'appui, ...
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Frère de l’ébéniste Jean Mathieu Chevallier et gendre de l’ébéniste Gaspard Coulon, Charles Chevallier reçoit ses lettres de maîtrise avant l’année 1738 et s’établit rue du Bac. Sa production de très beaux meubles Louis XV et Transition lui font vite acquérir une grande notoriété. Il est d’ailleurs cité en 1769, dans « l’Almanach d’Indication ou.....du Vrai mérite » comme l’un des principaux artisans d’ébénisterie. Ses ouvrages en placages en feuilles sont ornés de marqueteries à fleurs ou à dessins géométriques, de laques de Chine ou de vernis européens comme le confirme l’inventaire dressé dans son magasin après sa mort qui mentionne un grand nombre de meubles « de bois des Indes à fleurs » ... « de laque et façon laque ». On pense que les oeuvres de Charles Chevallier ne furent pas très nombreuses. On peut toutefois signaler un adorable chiffonnier en bois de rose provenant du château d’Hénonville en Beauvaisis ou encore un petit secrétaire Transition également en bois de rose, à jolie marqueterie florale. A sa mort, son confrère Antoine-Mathieu Criaerd reprendra son atelier de la rue du Bac.
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CHEVIGNY Claude
Chevigny Claude – Menuisier en siège. maîtrise obtenue le 27 avril 1768 : La majorité de ses ouvrages sont de style Louis XVI.
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Claude Chevigny est établi, jusqu’à la Révolution, rue de Cléry, où il réalise des sièges de très belle qualité, très soignés, simples mais délicatement sculptés. La majorité de ses ouvrages sont de style Louis XVI, à dossier médaillon, carré ou en anse de panier, aux lignes rigoureuses et pieds fuselés à cannelures rudentées.
Chevigny réalise de nombreuses commandes : pour le duc de Choiseul au château de Chanteloup - à qui il livre notamment un ensemble de salon composé de sièges en bois doré, sculptés d’entrelacs et d’acanthes, d’un canapé, deux bergères et de fauteuils à dossiers en anse de panier - mais aussi pour le duc de Montmorency.
Chevigny laisse également des sièges à dossier ajouré en lyre.
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CHEVILLON Jean
Jean Chevillon - XVIIe siècle. Menuisier en ébène de Mademoiselle, fille du duc d'Orléans.
CHIPPENDALE Thomas
Célèbre artiste anglais. Thomas Chippendale publia en 1754, un ouvrage qui a dirigé l'art décoratif anglais dans le style appelé depuis style Chippendale. La vogue de cet ouvrage et les beaux meubles que l'auteur dessina contribuèrent à mettre à la mode le style Louis XV dont le chippendale est inspiré.
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Thomas Chippendale, le plus célèbre des ébénistes anglais, naquit dans le comté de Worcester vers 1718 et fut inhumé à Londres le 13 novembre 1779. Il était fils d'un artisan qui pratiquait à la fois la menuiserie et la sculpture. Dès son enfance, son père l'avait amené à Londres où il se maria en 1748, puis s'installa dans Conduit street, Long Acre.
Ses talents lui acquirent bientôt une brillante réputation, surtout comme sculpteur de sièges. Avant 1753, il vint se fixer au centre de la ville, à Saint-Martin's lane, et y monta de vastes établissements qui comprenaient un atelier pour vingt-deux ouvriers avec des magasins occupant trois immeubles. Le feu les détruisit en partie le 4 avril 1755, mais cet accident n'arrêta pas la prospérité croissante de l'entreprise.
Chippendale venait de grandir sa renommée par un recueil de dessins qui donnait au public un aperçu de ses travaux. « The Gentleman's and Cabinet-maker's Director », dédié au prince Guillaume-Henry, duc de Glocester, obtint le plus éclatant succès et ouvrit à son auteur les portes de la Société royale des Arts. La première édition, parue en 1754, fut suivie d'une seconde en 1759, puis d'une troisième en 1762, comportant des additions et des variantes qui tenaient compte des changements de la mode. La liste des souscripteurs imprimée en tête de ce livre montre que le maître avait une très large clientèle. Parmi nombre de seigneurs qui l'employaient à cette époque, on peut citer les ducs de Portland et de Northumberland, le comte de Dufferies, lord Morton, lord Poulett, lord Pembroke et sir Ed. Lascelles, le futur comte d'Harewood.
Le style Chippendale
Au mois de janvier 1766, la mort de son associé, James Rannie, obligea Chippendale à liquider ses marchandises en vente public. Depuis lors, il conserva seul les ateliers et magasins de Saint-Martin's lane, qu'il céda douze ans plus tard à son fils. Sa santé devait déjà être chancelante quand il abandonna la direction de sa maison, car il succomba peu après.
Le nom de cet artiste est resté populaire. Les anglais s'en servent pour désigner, dans l'histoire de leur mobilier, une période qui s'ouvre sous le règne de Georges 1er, vers 1725, et qui se prolonge durant une quarantaine d'années, jusqu'au temps où triompha l'influence de l'architecte Robert Adam.
On connaît le curieux ameublement alors en faveur dans le Royaume-Uni. Il présentait d'abord ce caractère distinctif d'être presque tout entier fabriqué en acajou, avant que l'emploi de ce bois n'eût commencé à se répandre sur le continent; il réunissait en outre des pièces fort disparates. Beaucoup d'entre elles se rattachaient aux traditions hollandaises introduites en Angleterre par Guillaume d'Orange: c'étaient des meubles d'aspect un peu froid, mais d'une agréable netteté, et des sièges robustes au dossier à jour, avec des pieds courbes s'épatant à la base ou se terminant par des griffes posées sur une boule.
D'autres sièges, ainsi que des tables, des vitrines, des étagères, pastichaient les formes anguleuse et déchiquetées du style chinois. Enfin l'art du Moyen Age, qui gardait au delà de la Manche de fervents admirateurs, inspirait des productions pseudo-gothiques, non sans analogie avec celles que le romantisme fit éclore en France aux alentours de 1830.
Certes l'idée n'est pas blâmable d'avoir groupé toutes ces sortes d'ouvrages sous la dénomination du plus grand ébéniste de l'époque. Encore faut-il remarquer que celui-ci ne prit aucune part à leur invention et les trouva en pleine vogue lorsque s'ouvrit sa carrière. Bien plus: voulant faire oeuvre de novateur, Chippendale fut amené presque aussitôt à dégager sa manière des formules déjà viellies et à préconiser un tout style que celui auquel on attache son nom.
Il en tira les éléments de notre art Louis XV. Ce goût avait déja conquis tout le reste de l'Europe; seuls les Anglais était restés insensibles à ses séductions par orgueil national et par hostilité politique. Cependant, depuis la paix de 1748, leur animosité contre la France s'atténuait peu a peu et les conjonctures semblaient favorables pour les amener à la mode universelle du «rococo». Chippendale s'y employa avec d'autant plus de zèle que le genre se prêtait à une ornementation luxuriante et lui permettait de faire briller davantage ses talents de sculpteur. On trouve dans son album des exemples nombreux d'ouvrages soi-disant «français» plusieurs se présenent même sous des appellations françaises, notamment une chaise-longue baptisée du nom nom suggestif de péché-mortel.
L'oeuvre de Thomas Chippendale
Dire que ces compositions sont fort médiocres serait les juger avec indulgence. Elles ne valent guère mieux que celles imaginées à la même époque en Allemagne ou en Italie. Comme la plupart des étrangers, Chippendale semble avoir mal compris le style qu'il prétendait imiter: il n'en saisissait pas l'esprit subtil, la grâce riante, le charme voluptueux, en n'en voyait qui le côté fantasque et maniéré qu'il exagéra jusqu'à l'absurde. Ses commodes pataudes, ses consoles surchargées de sculputres hétéroclites, ses sièges tordus en tous sens et qui ne semblent tenir debout que par miracle suffiraient à faire prendre en horreur le goût dont ils se réclament. L'artises s'est montré plus heureux dans ses tentatives pour rajeunir l'aspect du mobilier anglais en s'inspirant discrétement des nouvelles tendances. Les modèles qu'il dessinait dans les formes en usage avant lui ont un souplesse, une légèreté jusqu'alors inconnues.
Sans rien perdre de leur caractère original, ils se parent de riches moulures, de coquilles, de rinceaux, de fleurs, et leurs pieds, plus mollement cambrés, finissent en volutes à la manière française. Certaines chaises que le dessinateur a conçues suivant ces principes, en découpant sur toute la hauteur de leurs dossiers des noeuds et des flots de rubans, sont des créations de la plus aimable fantaisie. L'engouement de Chippendale pour le genre Louis XV le poussait même à introdure des rocailles dans ses ouvrages chinois, et jusque dans ses cabinets et ses buffets gothiques, où ils produisent, on le devine, un effet assez imprévu.
Toutefois, malgré les efforts de ce maître et de son école, le «rococo» ne réussit pas à s'implanter en Angleterre. Il y arrivait trop tard. Au même moment, la découverte des ruines de Pompéi excitait une émotion intense chez les savants et les artistes; leur enthousiasme allait bientôt gagner les salons et révolutionner la mode dans l'Europe entière, imposant partout à l'architecture, à la décoration, au mobilier, un style imité de l'art gréco-romain.
Dès 1762, Chippendale compsait, pour la troisième édition de son livre, plusieurs modèles dans le goût antique, et, durant le reste de sa période d'activité, il produisit le plus souvent des travaux de ce genre.
Malheureusement son oeuvre n'est guère connue que par ses dessins. Comme tous les ébénistes anglais, il négligeait de signer ses meubles, de sorte qu'on n'a pu identifier avec certitude que fort peu de pièces faites sous sa conduite.
Thomas junior Chippendale
Thomas junior, fils du précédent, lui succéda en 1778. Il exploita d'abord l'établissement de Saint-Martin's lane en société avec un sieur Th. Haig qui avait été longtemps comptable chez son père et qui vécut jusqu'en 1803. Dans la suite, Chippendale fils transféra la maison à Haymarket; il ne renonça au commerce que peu avant de mourir en décembre 1822.
Ce fabricant travailla pour David Garrick à Londres, pour lord Townshend à Raynham-Hall, et a laissé de fort bons ouvrages datant de la première période de sa carrière industrielle. On lui doit un livre d'ornements qu'il publia en 1779 et dont il avait gravé lui-même les planches. Peintre de talent, il exposa plusieurs fois aux Salons de Londres vers la fin du XVIIIe siècle. Il faisait partie comme son père de la Société royale des Arts.
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CHOLLOT Edme
Edme Chollot (Né vers 1695) - Menuisier parisien, reçu maître en 1723. Chollot a signé de jolies consoles à décor de fleurs et rocailles.
CHOQUET Claude
Claude Choquet - Menuisier-ébéniste. Paris Maître, 1738. Le comte de Salverte a relevé la marque CHOQUET sur une grande commode en tombeau, dans le style de la Régence.
CLÉRET Pierre
Pierre Cléret - Menuisier. Paris. On a trouvé la marque: P. Cleret sur des cadres et des étagères d'angle en bois verni imitant les laques de Chine.
COCHOIS Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Cochois (Mort en 1789), ébéniste, maître le 22 décembre 1770. Il exerça rue Coquillière, puis rue Saint-Honoré et enfin rue Croix-des-Petits Champs. Ce fabricant se fit connaître par des ouvrages de luxe et fantaisie. On trouvait chez lui des secrétaires déguisés en commodes.
COCHOIS Charles-Michel
Charles-Michel Cochois (Mort le 1er février 1764). Ébéniste. Paris. Il exerça rue des Petits-Carreaux. Il a laissé son estampille C. M. Cochois sur de gracieux ouvrages se rattachant encore au style de la Régence.
COIFFIÉ Jean-Charles
Jean-Charles Coiffié - Maître le 23 mars 1751. Spécialisé dans la fabrication des bordures du tableaux. Il fut pour ce genre d'ouvrages un des fournisseurs des Menus-Plaisirs.
COIGNIARD Pascal
Pascal Coignard (Né en 1748) - Ébéniste. Paris. Maître le 27août 1777. Il exerça rue de Charenton au moins jusqu'en 1791. On a trouvé son estampille sur des bureaux et secrétaires en bois de rose et en acajou incrusté de bois jaune.
COLBAULT Pierre-Barthélemy
Pierre-Barthélemy Colbault - Ébéniste. Paris. Maître le 4 mai 1770. Il exerça pendant une vingtaine d'années rue de la Tixeranderie. Le musée Lambinet de Versailles conserve une table en acajou provenant du château de Saint-Clous.
COLOMBET Jean-Baptiste
Ébéniste. Paris. En 1790, il acheta le fonds Frost et Cie puis il s'associa avec Frost. Le journal de cette association (1790-91) montre qu'elle ne se bornait pas à vendre ses meubles, mais qu'elle en commandait encore aux ébénistes Vandorme, Kambers, Gruber, Darcis, Richter, etc. et qu'elle achetait même des bijoux chez Lepautre.
COPPYN
Ébéniste. Paris. M. Jacob, fabricant de meubles et d'ébénisterie, rue de l'échiquier, 20, étant absent, Coppyn, son premier chef d'ouvriers ayant dirigé les travaux pendant dix ans, a l'honneur de prévenir le public qu'il vient de s'établir dans la même rue, n 26 et qu'il fait tous les ouvrages dans le même goût nouveau et dans la même perfection.
CORBISIER Pierre-François-Joseph
Menuisier en meubles. Paris. Maître, 1768.
CORDIÉ Guillaume
Guillaume Cordié (1725 - 1785) - ébéniste, Maître le 18 juin 1766. Il exerça rue de Charonne jusqu'à sa mort. La plupart de ses ouvrages se rattachent au style transitoire Louis XV à Louis XVI.
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Guillaume Cordié travaille comme artisan libre avant d’obtenir ses lettres de maîtrise en 1766. Il s'établit rue de Charonne et y restera jusqu’à sa mort. Ses oeuvres, de belle qualité et aux proportions harmonieuses, sont pour la majorité de style Transition et Louis XV. Il exécuta essentiellement des petits meubles : coiffeuses, en forme de cœur , tables à écrire, mais Guillaume Cordié fut incontestablement le maitre des bonheurs-du-jour. Ceux-ci, en placage de bois de rose, présentent un corps supérieur fermé par deux portes coulissantes, et comportent deux petits tiroirs encastrés dans une ceinture à caissons. Un plateau se déplie pour former l’écritoire. Les pieds galbés de ses meubles leur donnent élégance et grâce. On peut également mentionner quelques commodes de style Transition, en bois de rose disposé en ailes de papillons, et marquetées de cubes et de quatre feuilles. Aprés sa mort, sa femme continuera son activité rue de Charonne jusqu'à la Révolution.
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CORNILLE F.
Menuisier-ébéniste et dessinateur. Il publia un recueil de 50 planches gravées par Mouchelet et comprenant des œuvres d'ébénisterie et des décorations Louis XV.
COSSON Jacques-Laurent
Jacques-Laurent Cosson (1737 - 4 avril 1812) - Maître le 4 septembre 1765. Ébéniste réputé.
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Reçu maître en 1765 , Jacques-Laurent Cosson établit son atelier rue de Charonne, sous l'enseigne de "Louis XIV ou du Grand Monarque". De grande réputation, il travailla pour divers marchands tels Moreau et Migeon, et pour un nombre important de tapissiers de renom. Il leur fournissait surtout des petits meubles exécutés avec élégance, sobriété, la plupart de style Louis XVI. Cosson était également un habile marqueteur. Il harmonisait, avec goût, les couleurs des bois de placage d'acajou, de bois de rose ou de bois de violette qu'il ornait de motifs géométriques ou de fleurs et vases de fleurs, ainsi que de personnages en ivoire.
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COSTAZ L
L. Costaz, estampille relevée sur deux gracieux fauteuils d'enfant de style Louis XVI, transition Directoire, une table d'accouchée en placage de bois de rose, le dessus présentant une glace et deux compartiments, reposant sur des pieds cambrés de style Louis XV et un fauteuil Directoire.
COSTE Charles-Louis
Charles-Louis Coste - Maître le 16 janvier 1784. Il exerça au faubourg Saint-Antoine, rue Saint-Nicolas, puis rue de Charenton. Il est encore mentionné à la fin de l'Empire.
COUET Louis-Jacques
Ébéniste. Paris. Maître, 1774. On a trouvé sa signature : J.-L. Couet, sur une table de nuit cylindrique présentant des marqueteries vertes sur fond de citronnier.
COULERU Pierre
Pierre Couleru (1713-1768), Fils et collaborateur de Nicolas Couleru. Il obtient sa maîtrise en 1744. Il travailla pour l'église du faubourg et la maison du maître des Hautes Oeuvres, ainsi que pour la maison de la forge d'Audincourt.
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Second fils de Nicolas Couleru, Pierre Couleru obtient sa maîtrise de maître-menuisier et devient maître en chef de la Société des menuisiers en 1744. Il se maria deux fois et eut douze enfants. Pierre Couleru, semble avoir été le principal collaborateur de son père l'attestent les marchés qu'il obtint avec son père en 1739, qui précisent qu' « il est dû au menuisier Pierre Couleru une somme de 6 livres pour la façon de trois coffrets dont les régistrateurs ont besoin à raison de deux livres par pièces, la Seigneurie ayant fourni le bois », tous deux menuisiers polyvalents. Il œuvra notamment pour l’église du faubourg, pour la maison du maître des Hautes Oeuvres et fabriqua des balustres pour la maison de la forge d’Audincourt. Il mourut en 1768 dans sa maison rue Ronchotte. C’est Abraham Nicolas Couleru qui devint le tuteur de ses enfants.
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COULERU Paul David
Paul David Couleru (1705-1767), reçu maître tourneur sur bois en 1736. Frère aîné d'Abraham Nicolas Couleru et de Marc David, il était fabriquant de rouets à Montbéliard. Les Couleru étaient réputés être des virtuoses du tournage.
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Fils aîné de Nicolas Couleru, et frère d'Abraham Nicolas Couleru fut à l’origine de toute une descendance de maîtres-tourneurs-rouettiers. Il obtint sa maîtrise de maître-tourneur sur bois en 1736, se maria la même année et eut treize enfants. Seul le cinquième, Pierre-David 1er continuera l’activité paternelle. La famille Couleru acquiert vite une très grande notoriété dans l’art du tournage. En plus des rouets, ils fabriquèrent des colonnes évidées et torsadées pour l’ornementation des façades des armoires baroques de Montbéliard ainsi que des tuyaux de bois. On peut citer en particulier un rouet montbeliardais du XVIIIe siècle en bois de merisier et de quetsche, à l’estampille de Paul-David, qu’Edmond Couleru descendant de Marc-David Couleru, dernier frère de Paul-David, présenta dans l’ un de ses ouvrages.
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COULERU Marc David
Marc David COULERU (1732-1804), maître menuisier à Montbéliard; Sans aucun doute il fut l'élève de son frère Abraham Nicolas. Sa signature apparaît souvent dans les documents d'archives. Il a essayé de copier son frère en apportant sa touche personnelle, mais sans beaucoup de talent.
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Le dernier frère Couleru, Marc-David, eut neuf enfants. Il fut très influencé par son frère Abraham Nicolas Couleru dont il fut très certainement l’élève. Bien que maître-menuisier, l’ébénisterie fit également partie de ses activités. Les travaux des deux frères étaient fort semblables, mais ils pouvaient se différencier par leur qualité d’exécution. Autant Abraham-Nicolas était méticuleux et rigoureux dans l’assemblage des placages et dans l’homogénéité des décors, autant les oeuvres de Marc-David étaient peu précises et sans grande cohérence dans les ornementations. Il ne semble pas que les deux frères aient travaillé dans le même atelier. De toutes façons, Abraham a quitté Montbéliard en 1769, pour s’établir à Bart avec son fils Pierre Nicolas, tandis que Marc-David était installé rue Derrière-Dessous. Les activités de Marc-David étaient variées . En 1762, on le cite pour l’exécution du cadre d’un portrait du duc de Wurtemberg. De même, en 1773, il participa à des travaux pour l’établissement d’une scierie. En 1791, il fabriqua des caisses pour emballer des meubles et des pendules.A côté de la production de meubles neufs, il s’adonna également à la réparation de divers ouvrages comme à la restauration de « la grande pendule à flûte appartenant à son Altesse Royale ».
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COULERU Georges David
Georges-David Couleru (1761-1845), il était encore en activité en 1818. Georges David estampillait ses meubles: G.D. COULERU. Il apprend le métier d'ébéniste dans l'atelier de son oncle Abraham Nicolas Couleru.
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Georges-David Couleru, fils de Marc-David et neveu d'Abraham Nicolas Couleru, travaillait encore en 1818. Dans un article publié à cette époque par l’Annuaire statistique du département du Doubs pour l'an 1817, par A. Laurens, Besançon, Mourgeon, p. 81, il est écrit que « la ville de Montbéliard possède toujours un très habile ébéniste. Il travaille en acajou, en ébène et quelques bois précieux... » Georges-David fut le dernier ébéniste de la famille Couleru établi à Montbéliard.
Certains de ses meubles sont passés en vente publiques, par exemple une console de style Empire d'une affigeante simplicité.
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COULERU Abraham-Nicolas
Abraham-Nicolas Couleru (26 août 1716-1812) - ébéniste du duc de Wurtemberg. Un des meilleurs ébénistes régionaux de son époque et le plus connu d'une lignée d'artisans de Montbéliard. Il produit de nombreux meubles, commodes, secrétaires, ... bien proportionnés et très bien exécutés.
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Abraham-Nicolas Couleru, né à Bart en 1716, s'installa à Montbéliard en 1720 avec son père. Il suit d'abord une formation de tourneur en rouets puis commence une formation à Paris en 1739 où il s'initia aux travaux de marqueterie et résolut d'adopter la profession d'ébéniste. A son retour en 1746, il ouvre un atelier d'ébénisterie, épouse Catherine Megnin en 1750 et est reçu à la maîtrise des menuisiers de Montbéliard. Son entreprise, patronée par le duc Charles-Eugène de Wurtemberg, souverain du pays, devint bientôt florissante.
L'état civil indique que « le 30 août 1812 à 11 heures du matin est décédé Abraham Nicolas Couleru âgé de 95 ans, 11 mois et 13 jours domicilié à Montbéliard de son viant. Déclaration faite par Georges Louis Couleru, son fils horloger âgé de 50 ans et par Frédéric Belfils, cordonnier, proche voisin du défunt ».
Jusqu'au début du règne de Louis XVI, Couleru produisait une quantité de commodes, bureaux, secrétaires,... soigneusement façonnés et décorés avec goût. Toutefois il semble qu'il se soit fait une spécialité des bureaux de pente qui représentent près de la moitié des meubles signés de sa main que nous connaissons aujourd'hui.
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COULON
Trois représentants de cette famille acquirent de la notoriété comme fabricants et marchands de meubles à Paris. L'ainé, Gaspard, mort vers 1775, Jean-François, maître le 17 janvier 1732 et Balthazar.
COULONGEON Jean-Denis
Jean-Denis Coulongeon - Sculpteur. Paris. Il sculpta les bois de plusieurs meubles exécutés par l'ébéniste Delanois.
COURTE Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Courte ou Kurt (20 septembre 1749 - 28 avril 1843), ébéniste, maîtrise le 20 septembre 1777 à Dijon. Ses meubles s'apparentent souvent à ceux de Demoulin. Il s'agit de commodes et secrétaires Louis XVI.
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Jean Baptiste Courte est originaire de Meidelsen, en Allemagne, où son père était menuisier et très probablement protestant. Son nom Kurt fut francisé en Courte. Après sa maîtrise en 1777, il dut verser la somme de 15 livres pour droit « d'habitandage et d'ouverture de la profession ». Il exerça alors à Dijon, rue Charrue, puis rue Piron. Il se maria avec la fille de l'ébéniste Philippe Sesseley, et grace à lui, il se perfectionne dans le métier. Il aura deux enfants, Pierre et Antoine, ainsi que deux neveux, Jean et Nicolas, eux-même ébénistes, mais ce n'est pas une dynastie comme la famille Demoulin.
Selon Catherine Gras, les meubles qu'il produit s'apparentent souvent à ceux de son confrère dijonnais Jean Demoulin, sans qu'il soit possible de savoir s'ils ont travaillé en collaboration. Il estampillait COURTE sur l'arase d'un montant de commode ou sur le champ extérieur des tiroirs près des serrures. On connaît de lui des meubles de marqueterie Louis XVI, principalement des commodes et des commodes secrétaires.
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COURTOIS Nicolas-Simon
Nicolas-Simon Courtois (Né en 1724) Ébéniste. Paris. Maître le 19 novembre 1766. Il exerça rue de Charenton puis rue de Charonne jusque vers 1789. On lui doit des sièges d'une bonne facture.
COURTOIS Jacques-Marin
Jacques-Marin Courtois (Mort en 1775). Maître le 27 août 1743. Établit rue de Charonne, il fabriquait principalement des ouvrages cannés, mais faisait aussi des sièges à garniture. Il a produit principalement dans le style Louis XV.
COUSINEAU Georges
Ébéniste-luthier. Paris. On trouve l'estampille de : Cousineau sur une harpe en bois clair, décorée de pagodes en or et en noir, époque Louis XVI.
COUTURIER Antoine-Léonard
Antoine-Léonard Couturier, Maître le 5 octobre 1767. Il exerça rue Traversière-Saint-Antoine. On le trouve cité en 1788 dans les comptes royaux pour la fourniture de quatre commodes en noyer destinée au château de Saint-Clous.
CRAMER Mathieu-Guillaume
Mathieu-Guillaume Cramer ( ?-1794) – ébéniste – maîtrise obtenue le 4 septembre 1771 : Ebéniste du XVIIIème siècle, Mathieu Guillaume Cramer est connu pour ses nombreux petits meubles et sa marqueterie de bois jaune.
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Originaire d’Allemagne, de Grevenbroich dans l’ancien duché de Juliers, Cramer arrive à Paris où il est reçu maître quelques mois après en 1771 et se marie avec Marthe-Suzanne-Françoise Collet, fille de l’un de ses confrères Isaac Edmond Collet. Sa fabrique d’abord localisée rue du Faubourg Saint-Antoine est ensuite déménagée rue du Bac où il achève sa carrière de marchand-ébéniste. Il collabore notamment avec le tabletier Compigné qui orne quelques-uns de ses meubles de peinture sous verre. Il est également très proche de l’ébéniste Martin Carlin.
L’œuvre de Cramer se caractérise par des meubles de style Louis XVI mais aussi quelques très beaux meubles de style Transition. Habile et minutieux, il se distingue dans l’ébénisterie de luxe. Très architecturés, il utilise pour ses ouvrages le placage d’acajou parfois de roses, compartimentés en panneaux que limitent souvent de fines baguettes de bronze doré. On trouve principalement des petites tables diverses – à thé, à jeu, à écrire ou guéridons - mais aussi des bureaux de voyages, des commodes, des encoignures, des coiffeuses, des nécessaires de toilette ou encore des coffrets. Les marqueteries sont de bois gris avec des fleurs ou de bois de rose avec des rosettes blanches. Cramer se spécialise dans la marqueterie de rosettes sur fond de bois jaune – citronnier ou érable teinté jaune. Quelques rares modèles sont ornés de marqueteries de guirlandes de fleurs sur fond clair.
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CREMER Ernest-Louis-Jean
Ernest-Louis-Jean Cremer (1731 - 1793) Ébéniste. Paris. Maître le 13 juillet 1777. Il exerça rue de la Roquette.
CRÉPI François-Barthélemy
Crépi François-Barthélemy (1744-?) maître le 22 juillet 1778. Outre des meubles de luxe, il faisait de menus ouvrages en acajou, tels que des nécessaires bandés de cuivre.
CRESSENT Charles
Charles Cressent (Amiens, 16 décembre 1685 - Paris, 10 janvier 1768) ébéniste-sculpteur. Il recherchait les mélanges de bois précieux, rose, amarante et satinés et ses tables étaient garnis de cuivres et de bronzes d'une belle ciselure. Il resta toujours fidèle au style Régence.
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Installé rue Notre-Dame-des-Victoires, à Paris, Charles Cressent, dont l'activité couvre les années 1719 à 1757, est l'ébéniste le plus représentatif du style Régence. Pour recenser son oeuvre, puisqu'aucun meuble produit par lui n'a jamais été estampillé, on dispose de plusieurs types de sources. En premier lieu figurent les mentions des commandes les plus prestigieuses qu'il a honorées, pour Philippe, duc d'Orléans, Régent de France de 1715 à 1723, qui fut son principal commanditaire ? dès 1723, Cressent s'intitule « ébéniste ordinaire des Palais de son Altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans, Régent du Royaume » ?, pour son fils, Louis, duc d'Orléans, dit le Pieux (1703-1752), pour l'Électeur de Bavière, le prince Charles-Albert (1697-1745) ou pour le roi Jean V de Portugal. Les catalogues de ventes du XVIIIe siècle sont également précieux, tout comme les inventaires de bronzes faits au cours de saisies dans son atelier en 1723, 1733 et 1735. Parmi les catalogues de ventes, signalons celui du mobilier de Marcellin-François-Zacharie de Selle, trésorier général de la Marine, en 1761, qui regroupait toute une section de meubles sous le titre Ouvrage du sieur Cressent, Ebeniste de feu Mgr le Duc d'Orléans, Régent, ou celui d'Augustin Blondel de Gagny, trésorier général de la caisse des amortissements et l'un des six intendants chargés des Menus Plaisirs du roi à partir de 1754. Les inventaires après décès de ses clients sont une autre source, comme celui du conseiller du roi, trésorier général des finances de la Maréchaussée de France et trésorier receveur général des finances de Dauphiné, Emmanuel Gaillard de Gagny (mort en 1759), ou du ministre Jean de Boullongne (mort en 1769). Existent aussi les catalogues des trois ventes successives des collections de tableaux et du stock de meubles de l'ébéniste, en 1748, 1757 et 1765.
Les descriptions précises des meubles et l'identification de ceux-ci dans les collections publiques ou privées, quand cela est possible, révèlent une production très homogène, composée de bibliothèques ou d'armoires, de bureaux, de commodes, d'encoignures et de quelques cartonniers, serre-papiers, ainsi que des pendules, cartels et régulateurs. Les bois utilisés sont presque toujours le bois satiné ou l'amarante, souvent associés, en placage uni ou marqueté en feuilles, ou encore en croisillons et pointes de diamant. Plus rarement, on trouve du bois de violette ? sur le régulateur de parquet conservé au musée des Arts décoratifs de Lyon (inv. MAD 1161), par exemple ? et parfois du bois de Cayenne, sorte de bois satiné couleur cerise. L'importance du décor sculpté est remarquable chez Cressent. Les meubles sont couverts d'une profusion de bronzes dorés. Fils de sculpteur et petit-fils de menuisier-sculpteur, Charles Cressent avait lui-même d'abord été reçu maître sculpteur à Amiens, en 1708, puis à Paris, en 1719, et il était membre de l'Académie de Saint-Luc. Il essuie plusieurs démêlés avec la corporation des fondeurs et celle des doreurs, en 1722, 1733 et 1743, puisque sa production, considérable, n'est pas seulement destinée à l'ébénisterie mais comprend aussi des chenets, bras de lumière, lustres, miroirs, ornements de cheminée et de tabernacle, empiétant ainsi sur les prérogatives de leurs corporations.
Son activité d'ébéniste semble débuter avec son mariage, en 1719, avec Claude Chevanne, veuve de l'ébéniste Joseph Poitou (vers 1680-1719), dont il reprend l'atelier. La commode du musée des Arts décoratifs est caractéristique de l'évolution des formes Régence, déjà transformées par le goût rocaille, avec ses deux tiroirs ouvrant, séparés par une traverse apparente, ses hauts pieds légèrement cambrés et son riche décor de bronzes dorés qui s'enlève sur un placage en frisage de satiné à bandes d'amarante. Elle appartient à un type élaboré par Cressent à la fin des années 1720, qui reprend en le simplifiant les motifs de grandes palmes également attribuables aux années 1735-1750. Le cartouche central, qui unifie les deux étages de tiroirs en atténuant la traverse, adopte un dessin campaniforme en disposant, autour d'une chute centrale de fleurs, deux crosses contrariées, l'une godronnée, l'autre festonnée. Celle-ci comporte à ses extrémités des boutons de tirage qui permettent d'ouvrir le tiroir inférieur. Au niveau supérieur apparaissent des boutons de tirage isolés. Les pieds sont enrichis de griffes en bronze doré. Des baguettes en jaillissent. Elles soulignent les montants dont les sommets antérieurs portent des bronzes au décor quadrillé de fleurettes et une chute de végétation. Deux tiges végétales, naissant aussi des griffes, soulignent la courbe de la ceinture. Au centre de cette dernière, sur les côtés, prend place un décor de coquille. Les montants arrière reçoivent une chute végétale.
Tandis que les premières commodes de Cressent marquent fortement la division des tiroirs, à la fois par la traverse et par des encadrements de bronze, l'évolution du goût rocaille incite l'ébéniste à atténuer la division en donnant aux bronzes un mouvement continu, tout en maintenant la traverse de bois. Cette évolution impose une découpe complexe des ornements de métal. Les motifs végétaux ou rocailles donnent une plus grande fluidité au décor. Cressent continue néanmoins de privilégier les galbes doux qui appartiennent pleinement au style Régence. Deux autres commodes de Cressent adoptent le même vocabulaire décoratif que l'exemplaire du musée lyonnais, avec ses crosses contrariées, ses chutes de fleurs et ses boutons de tirage : la première appartenait à l'ancienne collection du Boisrouvray ; la seconde, à l'ancienne collection Davis. Elles sont aujourd'hui dans des collections privées.
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CRESSON René
René Cresson (vers 1705-av. 1749) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 28 janvier 1738 : Né dans une grande famille de menuisiers, René Cresson n’est l’auteur que d’une faible production estampillée.
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René Cresson est issu d’une longue lignée de menuisiers en sièges de ce nom, tous membres d’une même famille. Fils de Jean Cresson, frère aîné de Louis et Michel. Sa sœur épouse l’un de ses confrères, Jean Nadal. Il a un fils, lui aussi menuisier, prénommé Nicolas Michel. Il exerce rue de Cléry, à l’enseigne de « Saint-Nicolas ». Il ne laisse derrière lui qu’un nombre infime d’ouvrages marqués de son estampille, « Cresson l’Aîné ». Il réalise quelques larges fauteuils à la reine à décor de grenades et de feuilles godronnées dans un style Régence adouci, mais aussi des chaises et fauteuils cannés aux motifs semblables.
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CRESSON Michel
Michel Cresson (1709 - après 1773) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 30 aout 1740. Frère de Louis, se distingua aussi dans la fabrication de sièges. Il n'a fait que marcher sur les traces de son aîné et a reproduit maints des ses modèles. Il n'en demeure pas moins un maître ébéniste éminent.
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Son atelier était situé dans la rue de Cléry, sous l'enseigne du Gros-Chapelet. Après la mort de son frère Louis Cresson, il fut appelé à fournir des ouvrages pour l'ameublement du prince de Condé au Palais-Bourbon et au château de Chantilly.
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CRESSON Louis
Louis Cresson (1706 - 1761) - Menuisier en siège - Maître le 28 Janvier 1738.
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Louis Cresson faisait partie d'une famille d'ébénistes trés réputée. Il s'installa rue de Cléry sous l'enseigne "À l'Image de Saint Louis". Malgré un réel talent, sa production ne fut pas abondante. Il fabriqua, dans le style Louis XV, différents sièges cannés ou recouverts d'étoffes, remarquables tant par leur forme que par leur finesse d'exécution, l'ensemble décoré de riches sculptures de fleurs, feuillages ou coquilles. C'est lui aussi qui exécuta, vers la fin de sa vie, la menuiserie d'un appareil roulant, commandé pour le duc de Bourgogne, petit fils de Louis XV.
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CRESSON Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Cresson (1720-1781) - Menuisier en siège - Maître en 1741. On trouve son estampille: I.-B. Cresson sur de jolis sièges Régence.
CRESSON Jacques-Louis
Jacques-Louis Cresson (1743 - 29 juillet 1795) Maître le 31 Juillet 1759. Fils de Louis Cresson, il se retira des affaires vers le début de la Révolution et monta à l'échafaud le 29 juillet 1795.
CRIAERD Mathieu
Mathieu Criaerd (1689-1776) – ébéniste - maîtrise obtenue le 29 juillet 1738 : Ebéniste prolifique du règne de Louis XV, Mathieu Criaerd est connu pour ses nombreuses commodes en mosaïques et en laques ou en vernis.
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Depuis la rue Traversière-Saint-Antoine où il exerce, Mathieu Criaerd se présente comme le membre le plus talentueux et le plus fécond de cette famille d’ébénistes. Issu d’une famille flamande, il est le fils de « Jean Criaerd, bourgeois de la ville de Bruxelles » et le frère de l’ébéniste Antoine Criaerd. De son union avec Jacqueline Godelart – fille de François Godelart, ébéniste du Faubourg Saint-Antoine - en 1721, il aura deux fils dans la profession : Antoine Mathieu (maître le 22 avril 1747) et Sébastien Criaerd. Si il œuvre pour Jean-François Oeben jusqu’à son décès en 1763, il livre aussi dans les années 1740 de nombreux meubles de luxe, pour le Garde-Meuble royal, au marchand-mercier Hébert. Plusieurs meubles, pourvus par le marchand pour les résidences royales portent ainsi son estampille. Par la suite, dans les années 1755-1765, il travaille pour son successeur, Gilles Joubert.
La manière de Mathieu Criaerd se caractérise par des meubles Louis XV de belle qualité et soignés. Il réalise en outre de très nombreuses commodes qui dévoilent à elles seules un aperçu de l’évolution du style et des modes de décor de mobilier de la première partie du XVIIIème siècle. Ses premières commodes, droites ou cambrées, dites « en tombeau » empruntent aux modèles Régence, habillées de bois sombres – palissandre ou amarante – et ornées de bronzes classiques. Ses œuvres Louis XV se caractérisent par leur placage de bois de rose ou de violette mais aussi par des marqueteries de satiné et d’amarante à motifs de croisillons sur toutes leurs faces. Plus simples, ces modèles se présentent souvent avec deux tiroirs puis sans traverses apparentes. Ils sont ornés d’un décor de bronze composé de minces rinceaux, de feuillages, de guirlandes, toujours très joliment ciselé. L’ébéniste pratique quelques peu les marqueteries florales toujours ornées de bronze, un trait typique de sa production. Ce même décor est visible lorsqu’il accompagne les décors de laques de Chine ou de vernis Martin dans le goût extrême-oriental que Criaerd emploie. Une série de commodes de petites dimensions est ainsi exécutée en laque polychrome et or avec son décor de bronzes rocaille. Moins caractéristiques que ses commodes, l’ébéniste réalise de manière accessoire des bureaux plats, bureaux de pente, des petites tables ou encore des coiffeuses, plus simples, ornés de marqueteries à croisillons ou de placages unis.
Au décès de sa femme en 1767, Mathieu Criaerd décide de mettre un terme à son activité et cède sa fabrique à son second fils, Sébastien Mathieu, qui se limite au simple commerce.
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CRIAERD Antoine
Antoine Criaerd florissait dans la première moitié du règne de Louis XV. Le comte de Salverte le nomme André.
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Antoine Criaerd, d'origine flamande, est le doyen d'une dynastie de maîtres ébénistes parisiens. Installé au faubourg Saint-Antoine, ses meubles de belle qualité et realisés avec grand talent, appartiennent tous au début du XVIIIe siècle. Il aurait travaillé pour son célèbre confrère Pierre Migeon. On peut mentionner une production de commodes en bois de placage d' amarante ou en feuille, ornées de bronze et encadrées de bois sombre.
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CRIARD Antoine-Mathieu
Antoine-Mathieu Criard (1724-1787) - Ébéniste. Paris - Maître le 22 avril 1747. Il a acquit une juste renommée et continué dignement les traditions d'une lignée d'ébéniste probes et consciencieux.
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Reçu à sa maîtrise en 1747, Antoine-Mathieu Criard, fils de Mathieu Criaerd, n'ouvrit son propre atelier que deux aprés. Il s'installa successivement rue de Charenton, rue de Richelieu puis rue Saint Thomas-du-Louvre avant de s'établir définitivement Rue du Bac ou il succéda à son confrère Charles Chevallier. Il produit des meubles d'époque Louis XV, de belle qualité, en placage de bois de rose, de bois de violette ou placage en feuilles, marquettés de fleurs ou de branchages dans des tons souvent crus et heurtés. On ne mentionne que peu de meubles de style Transition et aucun meuble de style Louis XVI, ce qui tenterait à prouver qu'Antoine-Mathieu Criard n a pas poursuivi longtemps son activité d'ébéniste.
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CRUCHET Gabriel
Gabriel Cruchet, fils et petit fils de menuisiers tourangeaux, obtint la maîtrise à Tours le 18 avril 1748. Juré de sa corporation en 1766, puis syndic en 1774, il figure encore sur le rôle de la capitation imposée à sa communauté en 1787. Il faisait des armoires, des secrétaires, des tables à jeux, en chêne et en noyer.
CUCCI Domenico
Domenico Cucci, dit Dominique de Cuccy. Ébéniste-sculpteur italien, il fut naturalisé Français en 1664. Il prit une place éminente dans la pléiades d'artistes qui concouraient à l'embellissement des palais de Louis XIV. Dominique Cucci est un artiste aussi distingué que Boulle.