- Restauration de Meubles -
LETTRE E
ECKSTEIN Jean-Conrad
Jean-Conrad Eckstein, maître en 1750, en ayant présenté comme chef-d'oeuvre un cabinet d'ébénisterie. Cet artisan, auprès duquel le fameux Georges Haupt fit son apprentissage, travaillait encore en 1767.
EGGMANN Jean
Jean Eggmann Menuisier-ébéniste a Paris au XVIIe siècle. Il fut attaché à la Maison du roi, de 1638 à 1642, et exécutait des sujets d'histoire en marqueterie pour les cabinets du roi. Il fut aussi membre de I'Académie royale de peinture et de sculpture.
EICHLER Heinrich
Heinrich Eichler (1637 - 1719) - Ébéniste allemand du XVIIe siècle. Il sculpta de fort beaux panneaux représentant des paysages, des fruits, fleurs et guirlandes.
EISENBLÄTTER Johan-Jakob
Johan-Jakob Eisenblätter - Ébéniste-marqueteur, d'origine allemande, travaillait en Suède sous le règne d'Adolphe-Frédéric. Son estampille figure sur une petite commode en bois de rose et d'amarante.
ELLAUME Jean-Charles
Jean-Charles Ellaume - ébéniste. Paris. Maître le 6 novembre 1754. Les documents de l'époque le désignent souvent sous le nom d'Allaume. On connaît beaucoup de meubles marqués de son estampille. Ce sont pour la plupart des commodes Louis XV.
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Jean-Charles Ellaume ouvrit son atelier rue Traversiére où pendant plus de trente ans il produisit de nombreux meubles de qualité, surtout des commodes et des bureaux plats, en majorité de style Louis XV mais aussi de style Transition et Louis XVI. Sa fabrication est toujours soignée mais manque un peu d'originalité. On trouve bon nombre de commodes "tombeau" à traverses apparentes, des petites commodes à deux tiroirs, des bureaux Louis XV, le tout en placage de bois de rose ou de violette encadrés de palissandre ou d'amarante. Les ornementations de bronzes sont élégantes, ciselées avec finesse. On peut citer également quelques meubles ornés de marquetteries de branchages fleuris, d'instruments de musique en bois teinté, le tout dans des encadrements dé rinceaux. Ellaume fut considéré, à son époque, comme un excellent ébéniste.
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ENGSTROM Matthias
Matthias Engstrom - Ébéniste suédois, passé maître à Stockholm en 1758. Il fut deux fois syndic de sa corporation en 1779 et 1790. Il fabriquait des meubles dans le goût français.
ÉPAULARD Etienne
Étienne Épaulard (1736 - 19 juillet 1803) - ébéniste. Maître le 21 octobre 1772. Il exerça rue de Charenton et rue Saint-Bernard. Il est cité pour un secrétaire louis XVI en acajou.
EQUEMAN Jean
Jean Equeman - Ébéniste du roi au XVIIe siècle. Peintre de talent, fut un des premiers en France à enrichir les cabinets de fines miniatures, Il fut reçu à l'académie.
ERARD Sébastien
Sébastien Erard. Le célèbre facteur d'instruments de musique, pratiqua l'ébénisterie au début de sa brillante carrière. Il avait fabriqué quelques meubles avant de se consacrer à la lutherie, puis à la création des clavecins qui devaient rendre son nom justement célèbre.
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Sébastien Erard a pratiqué l'ébénisterie au début de sa brillante carière. Fils de l'artisan Louis-Antoine, il naquit à Strasbourg le 5 avril 1752. Ses parents le destinaient à l'architecture, mais des revers de fortune leur firent abandonner ce projet. Obligé de se vouer à des travaux plus modestes, Sébastien Erard se rendit à Paris dès l'âge de seize ans et se plaça chez un luthier.
Son génie inventif devait s'annoncer bientôt par la création d'un clavecin mécanique qu'il exposa en 1776 dans le cabinet de Pahin de la Blancherie. Ce chef-d'oeuvre attira sur le jeune artiste l'attention des savants et des curieux.
La duchesse de Villeroy l'accueillit dans son hôtel, où il construisit pour sa protectrice le premier piano qu'il ait signé. Il fournit ensuite à la Reine un autre instrument du même genre comportant des innovations remarquables. Son succès provoqua la jalousie des maîtres luthiers, qui le dénoncèrent pour exercice illégal de leur proffession. Les menuisiers lui intentèrent également un procès parce qu'il confectionnait à cette époque les bâtis de ses pianos. « Dans les comptes de la communauté pour l'année 1781, il est fait état d'une amende de 32 liv. 10 sols payée 'par 'le sieur Erard, ouvrier sans qualité, sur lequel a été saisi un piano-forte et deux boites, l'une de menuiserie et l'autre d'ébénisterie' » Erard obtint alors de Louis XVI un brevet de privilège qui lui permettait de faire valoir ses talents, sans crainte de nouvelles poursuites.
S'étant associé avec son frère Jean-Baptiste, il fonda, rue de Bourbon-Villeneuve, une manufacture qui prit un rapide essor et dut être transférée peu après dans de plus vastes locaux, 37, rue du Mail. Quand la Révolution éclata, les frères Erard avaient fait fortune. Pour échapper à la ruine, ils passèrent en Angleterre et ouvrirent à Londres une succursale de leur maison. Sébastien, qui continuait de se signaler par de nombreux perfectionnements apportés au piano et à la harpe, ne revint se fixer à Paris qu'en 1812. Fournisseur de la Couronne dans les dernières années de l'Empire et sous la Restauration, il obtint trois fois la médaille d'or aux Expostions de l'industrie française et reçut ensuite la croix de la Légion d'Honneur. Erard mit le comble de sa renommée en construisant le magnifique orgue des Tuilleries, qui fut malheureusement brisé par la populace lors du pillage de ce palais à la chute de Charles X. Il succomba quelques mois plus tard, le 5 août 1831, en son château de la Muette.
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ERSTET Jean-Ulric
Jean-Ulric Erstet (Mort en 1780) - Ébéniste. Paris. Maître 1740. Il exerça rue des Prouvaires, puis rue des Vieux-Augustins, près de la place des Victoires. Il inventa une sorte de table formant bureau et trictrac.
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Reçu maître à Paris en 1740, Erstet s'installa comme fabricant et marchand de meubles rue des Prouvaires puis rue des Vieux-Augustins. En 1772 et 1773 plusieurs annonces relatives à sa production sont publiées dans les "petites Affiches". Il meurt en 1780.
L'estampille d'Erstet figure sur de nombreux ouvrages, très soignés et d'une grande qualité. On peut mentionner des commodes et des armoires Louis XV ou Transition soigneusement marquettés, de grandes bibliothèques à portes grillagées, des tables de jeux à plateau amovible.en bois de rose... Une de ses invention fut une table faisant office de bureau et de trictrac façonné en bois de placage encadré d'amarante.
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EVALD Maurice-Bernard
Maurice-Bernard Evald Menuisier-ébéniste, de son vrai nom Ewald. Paris. Maître le 5 octobre 1766. Il travailla en 1770 au cabinet servant de coffre à bijoux à la jeune dauphine.
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Né en Allemagne, Evald reçoit à Paris ses lettres de maîtrise en 1765 et s’établit rue du Bac, à l’angle de la rue Saint-Dominique. Très vite il obtient une grande notoriété et devient un ébéniste en vogue. Il travaille pour la Cour et pour une clientèle issue de la riche aristocratie. Ses ouvrages, de style Louis XV ou Transition, sont généralement classiques, plaqués de bois de rose ou bois de violette, avec des encadrements d’amarante. Il se faisait souvent seconder par d’ habiles ouvriers, la plupart d’origine allemande. Il produit également des modèles plus élaborés, ornés de fines marqueteries de motifs miniaturisés ou de cuivres fondus chez Leriche et dorés par Jean Lantru. On peut mentionner une petite table de salon de style Louis XV à trois tiroirs, un petit meuble Transition à deux portes et à la façade légèrement bombée, une commode à deux niveaux de tiroirs surmontés d’un tiroir ceinture, à panneaux marquetés de chevrons.....On sait qu’il a exécuté un splendide cabinet à bijoux, dessiné par l’architecte Bélanger, offert par Louis XV à la dauphine Marie-Antoinette, en bois de noyer richement sculpté et doré, à panneaux recouverts de velours cramoisi à broderies d’or. Ce somptueux ouvrage a malheureusement disparu sous la Révolution. Mais la prospérité de la maison d’Evald fut de très brève durée. En 1772, il perdit sa femme et à partir de ce moment un véritable désordre dans ses affaires le fit crouler sous les dettes. Pour échapper à ses créanciers il disparut définitivement en 1774, en abandonnant une très grande quantité d’oeuvres dont notamment de nombreuses bibliothèques de voyage en noyer, des bureaux à tambour en bois de rose, une petite « table à café » en acajou et d’autres meubles marquetés de fleurs ou de paysages.
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EVRARD Charles-François
Charles-François Evrard (Mort vers 1770) - Menuisier en meubles à Paris, reçu maître le 2 août 1752. Il tenait boutique au faubourg Saint-Antoine, rue de Charonne, où sa veuve lui succéda.